L'Eldorado
Lev Sarnikoff
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  Lev Sarnikoff
L'Eldorado
Et il répondit à l'appel de l'Ouest: "Vous aurez des diplômes et du travail"
Et il s'inscrivit à une formation en informatique.
Il ne jeta pas ce que son épouse ne voulait pas garder, mais il dispersa les bricoles de ses projets dans les canalisation de systèmes d'aération; des fois qu'il reviendrait.
Il laissa chez son ami son piano électronique. Il pensait vraiment ne pas revenir.
Et dans cette nouvelle vie apparut une autre femme.
Pourtant quand il la vit pour la première fois, il ne fut pas du tout attiré. Elle avait un imperméable sombre. Un collier de feuilles mortes, des boucles d'oreilles de feuilles mortes.
" C'est tout ? " Lui dis-je étonné.
Il me dit : " Le reste je ne te le dirais pas, mais je te dirais que comme moi, elle avait perdu son âme. En cherchant aujourd'hui mon âme, je cherche aussi la sienne, et c'est ce qu'il y a de plus dur : Chercher deux âmes ".
Je lui dis : " Mais pourquoi donc cherches-tu deux âmes ? ".
Il me répondit : " Je les cherche pour une troisième âme : Celle de mes filles que j'ai perdues la bas. Et pour une quatrième âme : la mienne, celle de l'éternité ".
C'était la première réunion. Ils avaient passé les tests de sélection, elle ceux du premier groupe, lui ceux du second. Ils avaient été retenus. Il avait encore eu des notes moyennes en tout comme le remarquait chaque fois l'examinateur.
Elle était arrivée en retard. C'était la faute des transports en commun. Elle expliqua, qu'elle venait de finir une mission d'intérim dans la comptabilité. Elle avait été kiné. Elle avait arrêté ce métier car çà ne payait pas.
Elle perdait du temps dans les transports, et prendre 4 patients en même temps, ce n'était pas du travail. Elle avait déjà fait une formation en informatique, mais elle n'avait pas réussi à trouver un job dans ce métier. Elle avait donc continué à faire de l'intérim comptable. Son père était comptable.
Manquait-elle de confiance en elle-même ? Il ne pouvait pas concevoir que l'on puisse arrêter un métier que l'on aime, pour la seule raison : l'argent. Il avait lu : Le secret de maître Cornille, qui jusqu'à sa mort fit tourner son moulin. Il ne comprenait pas. Maintenant, il comprenait.
A cet instant ils n'étaient vraiment pas sur la même longueur d'onde.
Moi, je pensais plutôt qu'il y avait dissonance entre les 2 ondes. Car à mon avis, 2 êtres étant fondamentalement différents, ils ne peuvent que s'harmoniser.
Il retourna avec joie à l'école. Dans un cours de comptabilité, il lui avait dit, en rigolant, qu'il l'épouserait bien pour tenir ses comptes. Il faisait souvent le chemin à pied de l'école au métro. Elle, elle faisait le chemin en voiture, car certains élèves qui avaient des voitures, amenaient sans doute par politesse le sexe faible au métro.
Il donna à sa compagne un surnom Nouchka car elle aimait danser et tout ce qui se danse jusqu'à St Petersbourg. Mais sa compagne avait trop de nez. Elle aimait beaucoup trop la cuisine.. Elle avait une allergie au pollen qui s'était révélée à l'age de 19 ans. Elle la traitait avec de la polaramine. Elle avait trouvé un stage d'entreprise dans un hôpital. Elle savait que ça ne déboucherait pas sur un emploi. Et il le savait aussi. Mais il ne disait rien car elle avait la nostalgie de son métier de kiné. Mais elle ne pouvait que traîner le regret car elle remplissait tout son temps.
A lui, le responsable de formation avait trouvé un stage dans une banque. Mais la banque ne le voulut pas car il avait un passé à l'Est. Il fit une partie de son stage dans le centre de formation, et l'autre partie chez Unissys à faire du marketing téléphonique pour l'offre promotionnelle de Noël. Cette activité était rémunérée. Mais l'employeur n'avait pas respecté l'engagement de mettre à sa disposition un PC, personnal computer, pour l'auto formation qu'il désirait faire entre les appels au numéro vert. Donc il attendit la fin sans mettre de zèle dans ce job. Heureusement il y avait les charmeuses de serpents du service du télémarketing qui lui offraient des chocolats. L'individu l'ayant recruté, avait quitté l'entreprise. Dans le système capitaliste ou démocratique, on peut abandonner ses enfants. Il fit la connaissance de ses beaux-parents qui n'étaient pas aussi terribles. La petite dernière de la famille était tiraillée. Elle se sentait enchaîné à ses parents, mais dès que l'éloignement se faisait sentir, elle revenait à eux. Il était content d'être accueilli pendant le week-end dans un pavillon possédant un jardin, car la cité HLM n'offrait vraiment pas un point de vue agréable du 7ieme étage ou ils habitaient. Le stage terminé, ils cherchaient du travail. Il en chercha un en vain dans le paradis rêvé de sa Nouchka :
Annecy et son lac. Finalement, la grande ville ou ils s'arrêtèrent pour changer de train en remontant sur Paris ne déplut pas. Il trouva un travail dans l' Ile de France encore dans l'acoustique et pas dans l'informatique. Il prit ce travail car les finances étaient plutôt basses. Il prenait le métro et le train. Il avait trouvé un travail en intérim. L'entreprise recrutait par ce biais, car 4 mois auparavant elle avait opéré à une restructuration. Chaque chef de service avait eu à se débarrasser de 3 techniciens. Il y régnait donc un bon esprit car les cartes électroniques tapissaient les sols des ateliers. Quand ça ne marchait pas, ce n'était pas un problème, puisqu'il suffisait de dire que c'était de la faute de celui qui était parti. Il retrouvait sa Nouchka qui faisait de bons petits plats. Il n'avait pas son appétit. Il se disait qu'à ce régime il ne vivrait pas plus de 4 années, et mentalement il calculait à quelle année ça l'amenait. Il eut la chance qu'elle puisse faire le travail correspondant à l'annonce à laquelle il avait répondu. La société qui embauchait était pressée. Sans doute mettait-il un point d'honneur à finir son contrat d'Intérim à moins qu'il eut encore craint la loi. Ce comportement lui fit rater de belles opportunités de nouvelles aventures professionnelles. Il rejoignit 15 jours plus tard sa Noucka à l'hôtel.
Et il chercha de nouveau du travail et un logement. C'est elle qui trouva un logement. Elle devait inspirer confiance. Un particulier leurs loua un appartement. Les régies d'immeubles lui rejetèrent les dossiers, en arguant qu'ils n'avaient pas d'emplois à durée indéterminée. Il avait trouvé son premier emploi dans l'informatique : Un serveur de thèses par minitel pour l'éducation nationale.
Il travailla d'abord en intérim, puis en contrat à durée déterminé dans une SSII, société de service en informatique. Il comprit vite que le canard était boiteux. Quand il se déplaçait pour faire une démonstration, le personnel de l'éducation nationale faisait la gueule. Les affaires étaient données en exclusivité à cette société par le directeur de ce centre serveur de l'éducation nationale. Le directeur de sa société, une directrice, annonça au personnel que le directeur de l'éducation nationale avait démissionné.
Quelques années plus tard il apprit par son épouse travaillant avec une ancienne employée du centre serveur que le directeur et son épouse secrétaire avaient été démissionnés. La société avait été montée par un jeu de prête nom. Et la brigade financière avait débarqué pour l'analyse des comptes...
Nous avions eu des nouvelles des affaires Corse. Un nationaliste s'était exprimé avant la manifestation prévu pour la journée. En effet sur ordre du préfet, des gendarmes avaient brûlé une paillote sur une plage en catimini.
Quand la loi se cache pour faire respecter la loi, la société n'est plus loin de l'anarchie.
L'ancien ministre du budget s'était exprimé aussi sur le sujet. Les personnes qui ont assassiné le précédant préfet défileront pour réclamer l'indépendance. " Quand j'étais ministre, j'avais multiplié les contrôles fiscaux dans l'île. Mon successeur prit la décision de les supprimer ".
Et il enfonça le clou révélateur : " La justice a été rapide sur cette affaire là. L'affaire des assassins du préfet n'a pas avancé ".
Il pensait à son maire qui avait fait la gaffe de dire : " Ils veulent l'indépendance, qu'on la leurs donne ".
Comment vouliez vous éviter des sarcasmes du genre :
" Le maire ne devait pas posséder de biens immobiliers dans l'île ".
Il avait recherché ou l'homme pouvait être né. Il se souvenait que le plus vieil homme avait été trouvé au Soudan. C'était une femme que les anthropologues avaient appelée : Lily.
Il lui semblait évidant que le terrain favorable à la naissance d'une vie fut : Soleil et Eau. N'avait-on pas mis sa fille en couveuse pendant quelques minutes sous les rayons ultra violets. Les cultures de microbes ne se faisaient-elle pas dans un milieu aqueux ? Il lui semblait évidant que cette terre fut un terrain favorable au développement de toutes vies : Végétale, animale, microbienne, virale... Et puisque les hommes avaient fait exister les virus informatiques, ils devaient aussi avoir fait exister dans ces coins " agréables " des virus moraux et même des virus légaux rétablissant un équilibre entre " le très agréable et le très désagréable ".
Il essayait de se redonner du courage : " J'ai mon écheveau à dénouer ".
Il se mit à réfléchir sur la démocratie.
Il venait de comprendre qu'une Société tenait non pas par l'absence d'injustice, mais de par le fait qu'il n'y en eut que peu. En réalité il voulait dire qu'une Société tenait de par le fait qu'il n'y avait pas trop à parler des injustices. Et le rôle des médias était de réguler. Ne jamais parler d'injustice aurait révélé une dictature, parler un peu d'injustice aurait révélé une démocratie, parler beaucoup d'injustice aurait révélé une anarchie conduisant nécessairement à une révolution. Et dans la réalité c'était la même chose :
En démocratie les médias n'avaient à parler que de choses qui étaient en quantité. Son analyse rejoignait sa réflexion sur la loi normale, dite loi de Gauss. Normal, les médias s'adressant à la quantité ne pouvaient parler que de quantité et très exceptionnellement de qualité.
Cette loi paraissait bien sur inconnue des médias qui se savaient n'être compris qu'au travers de la loi du tout ou rien attribuée à un Français : Descartes. Et il se demanda si ce comportement était en accord avec la parole : " Qui s'élève sans élever l'autre est un voleur ". Et il se demanda si le statu quo ne correspondait pas plutôt à la parole : " Qui s'élève sans abaisser l'autre n'est pas un voleur ".
Et il repensa à ses frères. L'un était au-dessus de lui, l'autre était au-dessous. Tous les deux l'avaient nourri. Etait-il une plante ? L'un aurait été le soleil, l'autre la terre ou inversement. L'un lui aurait crié:
Bouge. L'autre l'aurait retenu par les racines. Et eux ne pourraient-ils pas trouver des références équivalentes avec des amis, avec des membres de la famille, avec des évènements, et avec lui-même. ?



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