La liberté
Lev Sarnikoff
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  Lev Sarnikoff
La liberté
"Si la barre avait été ronde ".
Souvenir du match Dynamo de Kiev /St Etienne.
Deux chambres étaient réservées dans la cité universitaire. La mère le quitta le cœur gros. Elle avait eu l'impression de circuler dans des couloirs d'hôpitaux. Les chambres n'avaient pas les tapisseries et les meubles attendus. Au parloir elle m'avait dit que tous ces étrangers l'avaient effrayée.
Pour lui c'était la nouvelle aventure. Peu lui importait les détails de cette chambre. Il avait vécu dans son " bordel " au grenier de la maison parentale. Il avait dormi dans la grotte, la cazelle, à la belle...
Le frère aîné qui avait trouvé du travail avait des horaires de travail et des activités dans le week-end. Finalement son frère déménagea sur le lieu d'un nouveau travail. Et le frère aîné avait sa vie… Sa deuxième vie commença là. Des étudiants de toutes les nationalités cohabitaient là : Tous les pays satellites étaient présents : De l'Algérie où nous y avions de meilleures relations que la France, à l'Asie avec le Thrilanka :
... Et des pays d'Amérique du sud. Des réfugiés politiques, et les premiers étudiants de Chine populaire. D'abord il ne réussit pas à faire une différence entre noirs. Il constata avec surprise que des noirs avaient des traits d'occidentaux. Il finit par distinguer suivant les coins du Restaurant, les noirs américains, les Noirs africains et les Indiens. Il n'arriva pas à descendre plus bas dans la distinction, à dire de quel pays était l'un, de quel pays était l'autre ni même à dire qui était étudiant, et qui ne l'était pas. Il se plaisait dans ce monde, qui avait aussi ses marginaux :
Clochards, travailleurs périodiques, et fous (non dangereux)... Il aida à porter les bouteilles vides d'un écologiste canadien de la station de métro à la chambre. Pour être recyclés les bouteilles devaient porter une étiquette. Des bouteilles trempaient dans l'eau du lavabo en attendant que les étiquettes se décollent.
Une étiquette était coupée en 3 ou 4 morceaux, puis les morceaux collés sur les bouteilles n'en possédant pas. Cet écologiste se nourrissait des fruits piqués (au sens atteints par la vermine). Animaux en noix de coco : Cadeaux de son ami étudiant thrilankais.

Il se mit à jouer avec toute sa jeunesse, au jeu ou tous arrivaient à s'entendre : Le football.
Et il fut plus souvent dans le parc à coté que dans sa chambre minuscule d'étudiant. Provincial, il découvrit la campagne à la ville.

Ici point de fil de fer barbelé. Des cols verts nichaient aux abords du plan d'eau. Parfois des mouettes, chassés par la tempête venaient se réfugier là. Des gens ramassaient des foliotes entre les racines des peupliers, d'autres faisaient naviguer de petits voiliers, d'autres courraient, d'autres dormaient sous les arbres. A la fin de l'été, il ramassait des noisettes. Les couchés de soleil rayonnaient aux travers des arbres verts au lointain.
Les matinées étaient calmes et paisibles, tout le monde faisait sa toilette. Les écureuils sautaient d'un arbre à l'autre et ils se précipitaient vers les cimes à la vue d'un visiteur. Et dans le restaurant à coté, il n'avait jamais vu autant de pain abandonné sur les plateaux repas, lui à qui ses parents avaient appris à finir la tranche. Dans ce parc, le fou nourrissait de ce pain les oiseaux. Il rencontra aussi des étudiants handicapés qui avaient un ré de chaussée pour eux :
Polios, aveugles... Et là il trouva encore une autre dimension au monde.
Il eut l'un d'eux comme ami. Ce qui lui en faisait deux présents dans sa vie.
Une jeune femme polio originaire d'un pays d'Afrique séjourna là. Elle se déplaçait péniblement avec 2 béquilles. Une assistante sociale l'avait temporairement logé auparavant. Elle lui avait fait faire quelques petits travaux dans sa maison. Elle avait un jeune fils qu'elle avait laissé dans le village en Afrique. Elle se retrouva enceinte de son " homme " de passage. Une étudiante séjournait là aussi. Elle avait un léger handicap à une hanche. Elle était originaire d'un pays du Nord de l'Afrique. La " situation " de la Femme la révoltait. Son grand-père était propriétaire de palmerais. Elle paya l'avortement de cette femme en Allemagne.
" Dieu était-il, un dieu vengeur ? Où Dieu était-il le diable ? " Il avait un copain d'école, M'BOUCOUMBE. Un jour se rendant à pied au restaurant, il croisèrent un homme: " Mon beau-père " . Il les laissa discuter dans la langue du pays. Puis ils reprirent leur marche vers le restaurant. Il lui dit : " Je ne te savais pas marié. Ton beau-père, il a le même age que toi " . Il lui répondit : " Je verse 400C= par mois à mon beau-père. Mon épouse a 4 ans. C'est pour mes vieux jours " .
A sa grande surprise l'air de ce coin au sud de la ville lui réussissait. Il avait passé toute son enfance avec un mouchoir dans la poche.
Il avait une allergie dans sa ville natale. Et c'est le jour où il changea de lieu de vie qu'il s'en rendit compte. Les acariens étaient-t-il différents en ces lieux ?



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