La cousine
Lev Sarnikoff
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  Lev Sarnikoff
La cousine
Mais à ce moment là il préféra me parler de sa cousine, la fille du "crabouilleur".
L'arrière-grand-père, comme beaucoup d'hommes à cette époque étaient paysans. Mais l'explosion industrielle changea sa vie. Bon bricoleur, il était le parapuncteur de dent du village. Il avait épousé l'institutrice. Les premières machines à crabouiller lapparurent. Il devint réparateur. Et ainsi son entreprise prit forme. Il revendit aussi des boulons qu'il achetait par wagon à la ville. Il s'était d'ailleurs installé à coté de la gare du gros village le plus proche.
Il avait une fille. Il la maria à un fils de paysan de la ville à coté. Destiné à prendre la succession, ce gendre était malmené. Il perdit la phalange d'un petit doigt dans un accident du travail.
Ce grand-père eut six enfants. Il aspirait lui aussi à avoir un descendant male. Il eut par ordre chronologique, deux filles, des jumeaux, et deux filles. Les jumeaux étaient des faux jumeaux, puisqu'il y eut un fils et une fille. Tous les yeux se tournèrent sur ce fils. La grand-mère institutrice apprit à lire au garçon. Sa sœur jumelle ne connut pas le même traitement. Ils disaient qu'elle était d'une santé fragile.
A sa majorité l'oncle connut aussi une vie dure. Les pères supportent-ils mal la transmission de leurs biens terrestres ? Voient-ils dans la jeunesse de leurs enfants leur fin ? Voient-il dans leurs enfants, la vieillesse ?
L'oncle se maria avec une chiropracteuse, qui socialement avait réussi avant lui, puisqu'elle tenait boutique dans un village voisin. Il eut une fille. La cousine porta le nom de la grand-mère. Et la course à la réussite commença entre 2 oncles... Les 2 ^pavillons étaient cote à cote dans le village occupant un certain nombre d'hectares. Il ne se souvenait pas que l'activité d'un autre oncle, et de la tante aient pu connaître une conversation.
La maison du grand-père était aussi là. Quand il y avait réunion de famille, les familles arrivaient de la ville et du village voisin en ces lieux. Les enfants pouvaient circuler dans les allées.
La famille s'intéressait-elle aussi à cette tante ? Sûrement qu'elle s'y intéressait. Mais qui aurait pu se sentir intégré dans un monde à ce point déséquilibré ? La femme était-elle toujours reléguée inconsciemment à un rôle secondaire ? Cette tante " émigrée " n'avait pas de racine dans la région. Elle se retrouva parmi ses 5 belles-sœurs.
Il ressemblait à sa mère, à ce grand-père auquel il se serait bien passé de ressembler. Il se souvenait que cette tante ne portait pas la même attention à lui qu'à son frère aîné. Elle devait se réjouir de ne pas voir des visages du monde qui l'étouffait. Comment aurait-elle pu éviter de plonger dans la démence ? Comment aurait-elle pu ne pas plonger dans des excentricités vestimentaires... pour s'évader de ce monde ? Elle eut même à habiter dans une villa de son mari. Cela ne put que durer qu'un temps. Cet oncle avait fait une maison ou on ne voyait que ses choses. La maison ne fut pas longtemps habitée. D'ailleurs tout ce qu'il montrait venait de lui..
Le grand père avait été habile en affaire avant la révolution et maintenant l'oncle était réputé habile en affaire avec l'administration qui n' exerçait sur lui aucun contrôle… Sa fille fit des études qui la conduisirent à passer son diplôme de chiropracteuse. Mais le père lui garantit son diplôme en " soudoyant " le président du jury. Et depuis cette année là, madame l'épouse du président venait faire ses courses une fois par an chez l'oncle. Et quand il n'y avait pas, elle ne se gênait pas pour dire ou " on " pouvait trouver.
Sa mère, invitée une fois chez ces gens avec d'autres membres de sa famille, revint avec un petit lévrier, un whippet, nommé Milord de Monbel.



Sa mère avait la main verte pour les plantes et les animaux.
Il fut le compagnon de son père, qui n'était pas présent au repas. Ce petit chien fragile et peureux, avait été donné car dans le parc, il se retrouvait souvent blessé par les gardiens, des bergers allemands. La cousine ne tint jamais boutique. Son père s'était toujours chargé de sa vie. Que faisait-elle ? Certains disaient qu'elle ne faisait rien. Lui, il disait qu'elle faisait des choses que nous ignorions.
Et toute la " famille " s'accorda à dire qu'elle avait refusé de se faire soigner. Mais paradoxalement sa mère disait que toutes ses sœurs étaient un peu atteintes, et elle aussi. L'aînée aurait été partiellement épargnée.
Lui, il pensait que chacun possédait un bout de folie, la folie étant la partie propre à chacun, la science ne pouvant soigner que la partie " commune ". Donc il pensait que sa mère avait le tord d'ignorer la part de folie du frère. Sa mère voulait peut-être dire qu'il existait une partie de folie " commune " aux 5 filles mais que le chromosome du sexe masculin avait rendu la folie du frère d'une autre nature. Il ne comprenait pas que sa mère qui reconnaissait être du monde des fous, puisse aussi avoir la faculté de détecter chez ses sœurs la même folie.
Son père disait qu'ils étaient dingues en parlant d'une partie de la belle-famille. Mais il pensait que son père parlait de dingue dans le sens d'irrécupérable par le bon sens. Et lui il pensait à présent qu'ils furent tous des victimes de la révolution industrielle. fin de l'histoire de la cousine.



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